Histoire & patrimoine. Les combattants de la Grande Guerre 1914-1918

Si quelques dizaines de monuments du souvenir avaient été érigés à la gloire de la Grande Armée ou en mémoire des combattants anonymes de la débâcle de 1870, l’hommage aux soldats disparus change de nature et de dimension avec l’apparition des monuments aux morts, tels qu’on les connaît, à la fin de la guerre 1914-1918. Pour la première fois, en effet, on « nomme » les victimes. On leur accorde ainsi une identité propre de soldat et d’homme.

La guerre, d’une violence inouïe a causé la mort de 900 jeunes Français, par jour. Pas une famille n’a été épargnée. Ainsi, naît le désir de fixer, dans la pierre, le souvenir de tous ceux qui ont donné leur vie.

A Villers-Saint-Paul, 39 noms de Villersois nés ou résidant dans la commune apparaissent sur le monument. Bien que l’enregistrement des décès eût été réalisé par le Ministère de la Guerre, les listes ne furent jamais établies avec certitude en raison des nombreux disparus, des prisonniers, des inconnus, des oubliés…

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39 noms sont gravés sur le monument aux morts de Villers-Saint-Paul. Qui sont ceux qui ont donné leur vie ?

► Charles Aubert
Né le 2 octobre 1873 Charles, François, Désiré Aubert était jardinier à ses 20 ans. Il fait son service militaire d'octobre 1895 à septembre 1897 au 4e régiment de cuirassiers. Rappelé le 13 août 1914, il décède à l'hôpital complémentaire n°12 à Fougères le 17 juillet 1915 d'une tuberculose pulmonaire à l'âge de 42 ans. . Il était conducteur au 6ème escadron du Train. Sa veuve reçoit un secours de 150 francs de l'escadron du train.

► Louis Baron
Mort pour la France

Louis Jules Baron est né le 18 juin 1877 à Lassigny. Manoeuvrier à ses 20 ans, il était marié et vivait rue de Moysicourt (rue Jean Jaurès). Engagé volontaire dans l’infanterie de marine en 1895, il séjourne, notamment, en Guyane.Il sera militaire durant près devingt ans, passant par de nombreux régiments : tirailleurs sénégalais, malgaches, burkinois. Sergent, il obtient les droits à faire valoir sa retraite en janvier 1913. Lorsque la guerre éclate, il rejoint, le 3 août, le 23e régiment d’infanterie colonial et disparaît, dès le 22, pendant la bataille des frontières à Neufchâteau (Belgique). Ce 22 août 1914 est pour l’armée Française la journée la plus meurtrière de toute son histoire. En l’espace de quelques heures, près de 27 000 soldats tombent au champ d’honneur.

► Henri Boudoux
Mort pour la France

Henri Boudoux est né à Verneuil en Halatte le 17 janvier 1874. Il était garçon- boucher à ses 20 ans dans notre commune. Il a été tué le 27 septembre 1915 durant la bataille de Saint-Hilaire-le-Grand dans la Marne. Son commandant. Adrien Henry qui dirigeait une section de 38 hommes survivra avec seulement trois sde ses hommes. Henri appartenait au 10e Régiment d’Infanterie. Un secours de 150.00 francs a été donné à Mme Boudoux. La nécropole de Saint-Hilaire-le-Grand, dans la Marne, rassemble aujourd'hui les corps des soldats russes tombés sur le sol français lors de la Première Guerre mondiale

boulnois04.jpg► Joseph Boulnois
Mort pour la France

Joseph Boulnois est né le 28 janvier 1884 à Verneuil-en-Halatte . Il était sergent infirmier à la 6ème section d’infirmiers militaires il est décédé à l’hôpital complémentaire de Chalaines dans la Meuse des suites de maladie contractée en service commandé. Compositeur, organiste, notamment à la paroisse Sainte-Élisabeth (Paris 3e), puis Saint-Louis-d'Antin (9e), professeur d'accompagnement pratique au piano au Conservatoire de Paris, chef de chant à l'Opéra-Comique. Il continua ses compositions pendant la guerre. Il était marié et avait un fils. Il est inhumé au cimetière de notre commune.
A l'occasion des Journées européennes du patrimoine en septembre 2018, les Archives départementales organisaient une grande soirée 14-18 avec au programme l'interprétation par l'Orchestre Philharmonique de l’Oise des Sonates pour violon, violoncelle et piano du musicien combattant Joseph BOULNOIS composée en 1918, mort, le 20 octobre, peu de temps avant l’armistice .
Une page Wikipedia lui est consacrée.

► Alfred Bourré (sur le Monument  Bourrez)
Mort pour la France

Alfred Paul Bourré est né le 12 juin 1875 au Chesnay (actuel département des Yvelines). À ses 20 ans il était ouvrier jardinier chez M. Pichon à Villers-Saint-Paul il habitait au 18 rue Colin (aujourd'hui rue Pasteur). Il appartenait au 17e régiment d’Infanterie territoriale lors de son décès à l’ambulance allemande Combles dans la Meuse le 30 septembre 1914.

► Joseph Brelle
Mort pour la France

Né le 9 mars 1883 à Reuil sur Brèche, il était charretier. Blond aux yeux bleus, 1m73, Joseph, Auguste, Désiré, Brelle devient caporal en 1914 au 2e d’infanterie. Son grade est cassé en 1916 et doit rejoindre le 3e bataillon de marche d’infanterie légère d’Afrique qui regroupe les soldats sanctionnés durant leur service. Il est blessé le 5 mai 1916 à la Madeleine «Faisant partie d’un groupe d’attaque, s’est élancé avec la plus belle bravoure dans la tranchée ennemie. A été blessé en luttant pour conserver la tranchée conquise». Il reçoit la Croix de guerre. Il est tué au combat de Cantigny dans la Somme le 5 avril 1918.

► Louis Brillard
Mort pour la France

Louis Joseph Brillard est né à Cinqueux le 19 mai 1886 et tué à l’ennemi le 13 novembre 1916 à Bray dans la Somme en allant secourir des blessés. Il faisait partie du 155e Régiment d’Infanterie. Il était maçon à ses 20 ans.

► Georges Broyard
Mort pour la France

Né le 2 avril 1892 à Nogent-sur-Oise, Georges Gaston vivait à Villers-Saint-Paul au 13 rue des Marquets. Il était ajusteur au dépot Gare du Nord - Nogent. Etant de la classe 1912, il est incorporé au 161e Régiment d’infanterie dès octobre 1913. Il est blessé en août 1914 par un éclat d’obus et reçoit la Croix de guerre. Considéré comme un très bon soldat toujours volontaire pour les missions difficiles, il est tué le 12 novembre 1916 dans les terribles combats de Sailly Saillisel, célèbre tournant de la bataille de la Somme.

La guerre à Villers

Creil est envahie par l’armée allemande dans la nuit du 2 au 3 septembre 1914. Elle brûle les maisons, prend des otages, tuent des civils... L’armée française se replie face à l’avancée du général Von Kluck : Paris est menacé. Le 6 septembre, le général Joffre lance une contre-attaque générale, «la bataille de la Marne». Les troupes allemandes doivent battre en retraite. Jusqu’à la fin du conflit, notre commune et son maire, Arthur Dutillieul, vont contribuer à l’effort de guerre. Alors que près de 40% des hommes sont partis au front, ceux qui restent et notamment les femmes et les enfants vont devoir travailler dans les usines ou dans les champs à la place des maris, des frères, des proches...
Villers-Saint-Paul va ainsi, grâce au nombre important d’exploitations agricoles sur son territoire, soutenir et venir en aide à la population du bassin creillois qui souffre de sous-alimentation. Sur les champs de bataille, les hommes se sont embourbés dans une guerre d’usure qui va faire des millions de morts et de blessés. Près de 40 Villersois vont y laisser leur vie.

► Clotaire Cantrel
Mort pour la France

Clotaire Cantrel est né le 8 mars 1875 à Hodenc en Bray dans l’Oise. Il était sergent. Il est décédé en captivité en Allemagne le 26 septembre 1916. Il était élève de l’Ecole Normale à ses 20 ans. Il était marié

► John Casidy
John Thomas Casidy est né à Chantilly né le 9 août 1868. A ses 20 ans il était entraineur de chevaux. Ses parents étaient de nationalité anglaise. Il est décédé au Kremlin-Bicêtre (Yvelines) de maladie. Sa famille habitait rue de Fécamp

► Albert Chambrelant
Mort pour la France

Jules Albert Irénée Chambrelant est né le 9 juin 1865 à Villers Saint Paul. A ses 20 ans il exerçait la profession de peaussier à Paris. Il était capitaine et il est décédé de maladie à son domicile le 28 mai 1916.

► Henri Chanclu
Mort pour la France

Né le 29 décembre 1890 à Paris Henri, Louis Auguste, Alexandre Chanclu était mécanicien. Il vivait au 45, rue de Moysicourt (rue Jean Jaurès). Il fait son service militaire de 1911 à 1913 au sein du 106e d’infanterie et est mobilisé dès 1er août 1914. Il meurt 52 jours plus tard, le 22 septembre à Rembercourt-Sommaisne, au cours de la bataille de Vaux-Marie, lorsque l’infanterie française repousse l’attaque lancée par les troupes du Kronprinz Guillaume de Prusse. Une partie des combats auxquels il a pris part a été racontée par Maurice Genevoix, sous-lieutenant du 106e RI, dans son livre Sous Verdun.

► Maurice Denamur
Mort pour la France

Maurice Anatole Denamur est né à Breuil-le-Sec le 6 avril 1889 et tué à Servon-Melzicourt (Marne) le 15 septembre 1914 (15 jours après le début de la guerre). A 20 ans il était garçon-boucher chez Mr Boudoux proche de l’église de Villers. Lors de la Grande Guerre, le village est entièrement détruit. Le bois d'Hauzy, une forêt située au nord-est de Malmy, à l'ouest de Saint-Thomas-en-Argonne et au nord-ouest de Vienne-la-Ville, alors occupé par le 21e régiment d'infanterie colonial, fut le théâtre de durs combats4.

► Adonis Dollé
Mort pour la France

Né le 23 Octobre 1881 dans le petit village de Cuvergnon, Adonis, Augustin Dollé vivait rue de Fécamp. Il était maréchal ferrant. Il fait son service militaire de 1902 à 1905. A 34 ans, il se porte volontaire et incorpore le corps expéditionnaire d’Orient en 1915. Il trouve la mort en Grèce, à Salonique, après le débarquement des troupes franco-anglaises.

► René Doussot
Mort pour la France

Né le 11 novembre 1887 à Lassigny. René Lucien était agriculteur. Il mesurait 1m57. Mobilisé en 1914 il rejoint le 355e RI. Blessé par un éclat d’obus en septembre 1917, il l’est de nouveau en avril 1918. Grenadier d’élite, volontaire pour toutes les missions, il fait preuve d’un magnifique courage et d’un complet mépris du danger comme patrouilleur et nettoyeur. Il est tué au combat en août 1918 sur la Vesle. Sa veuve reçoit d’urgence une aide de 150 francs de son régiment.

Le statut de « Mort pour la France » est introduit par la loi du 2 juillet 1915. Son attribution revêt une grande importance pour les familles des disparus, car elle ouvre le droit à une pension pour les veuves, et la qualité de pupille de la nation pour les orphelins.

► Henri Dubois
Mort pour la France
Henri Paul Dubois est né à Creil le 9 août 1885. Il était incorporé au 5e Régiment de Dragons, Il est décédé des suites de blessure de guerre le 28 septembre 1914 à Neuville-Cormicy (Marne). A 20 ans il était mécanicien

► Henri Duquenne
Mort pour la France
Henri Emile Duquenne est né à Villers Saint Paul le 20 mars 1888. A 20 ans il était mécanicien ajusteur. Il est tué le 5 juillet 1915 à Vienne-le-Château au Four de Paris Bois de la Gruerie. Il avait le grade de caporal armurier dans le 161e Régiment d’Infanterie. Un secours de 150.00 francs été donné à sa veuve

► Charles Elisabeth
Mort pour la France
Gaston dit Charles Elisabeth est né à Paris dans le 19e. il est tué le 23 septembre 1914 à Lironville dans la Meuse. Il appartenait au 346e Régiment d’Infanterie. Son père habitait Nogent-sur-Oise

50% des jeunes Français nés en 1894 et donc âgés de 20 ans en 1914 sont morts pendant ce conflit.

► Jules Estoupe
Mort pour la France
Jules Auguste Estoupe est né dans l’Aisne à Ambleny le 24 août 1890. A 20 ans il travaillait dans une boulangerie. Il a été mort suite à ses blessures à l’hôpital d’évacuation à Rouilly (Marne) le 24 avril 1917 ; il appartenait au 46e Régiment d’Infanterie.

► André Gandon
Mort pour la France
André Jules Gandon est né à Paris le 22 juin 1898 à Paris dans le 3ème arrondissement. A 20 ans il était monteur et habitait notre commune. Il est tué à l’ennemi le 29 août 1918 à Roye (Somme). Il appartenait au 69e Bataillon de Chasseurs à Pied. Roye est durement touchée par les combats de l'été 1914, en 1916 et surtout en 1918, au cours de la bataille du Kaiser et de l'Offensive des Cent-Jours

► Adrien Godet
Mort pour la France
Adrien Ferdinand Godet né le 19 juillet 1896 à Saint-Just-en Chaussée. Il appartenait au 330e régiment d’infanterie. Il a été tué le 18 mars 1917 à Esmes (Meuse). A 20 ans il était manouvrier et résidait à Monchy saint Eloi.

► Camille Gondry
Mort pour la France
Né le 4 juin 1897 à Buire, Camille, Henri Gondry meurt lorsque son régiment se porte à l’attaque du mont Sapigneul pendant l’offensive du chemin des Dames dirigée par le général Nivelle, le 16 avril 1917. Ce jour là, l’infanterie française est décimée par les mitrailleuses allemandes. Cette journée est sans doute la plus sanglante de l’histoire du 150e régiment d’infanterie. Camille Gondry était opticien. Il vivait rue de Fécamp. Il avait 19 ans.

► Clotaire Jounieux
Mort pour la France
Clotaire  Julien Jounieux né à Hermes le 4 juin 1886. Il était infirmier au 2° Son d'Infirmiers Militaires. Il est décédé des suites de maladie à Brest le 14 février 1919.

► Augustin Lantez
Mort pour la France
Augustin Ferdinand Lantez né le 1 août 1896 à Creil et vivait chez ses grands parents M. et Mme Lecomte au 46 rue de Moysicourt. Il travaillait en tant que manouvrier. Il était sapeur au 10e régiment de génie 6e compagnie et décéda à l’ambulance le 19 octobre 1918 à Uforvingen en Belgique.

► Rémond Lantez
Mobilisé en 1914, il est nommé caporal en mars 1915 au 13e Chasseur à pied. Il passe au 359e régiment d’infanterie et devient sergent. Cité à l’ordre du régiment comme étant un gradé d’un courage à toute épreuve, il avait assuré le ravitaillement en munitions de la première ligne sous un violent bombardement. Blessé par l’éclat d’un obus Il succombe le 8 mai 1918 dans l’ambulance à Abeele (Belgique).. Rémond, Jules Lantez était né à St Geneviève en 1890. Il était employé de commerce et s’était marié le 19 mai 1917 à Villers-Saint-Paul.

► Marcel Leconte
Mort pour la France

► Émile Lefèbvre
Mort pour la France
Né le 1er juin 1887 à Nogent sur Oise, il s’était installé à Villers-Saint-Paul en 1912 comme boucher. Émile Augustin, Marius, Lefèbvre était soldat de 1ère classe du 67e régiment d’infanterie. Il est porté disparu en septembre 1914 à Vilosne pendant la première bataille de la Marne qui permit aux troupes franco-britanniques d’arrêter puis de repousser les Allemands, qui prévoyaient l’invasion rapide de la France en passant par la Belgique.

► Paul Léluard
Mort pour la France
Paul Leluard faisait partie du 18e bataillon de chasseurs à pied quand il décéda le 11 septembre 1915 à la bataille des Eparges Meuse en tant que soldat. Il était né à Villers-Saint-Paul le 26 janvier 1881 et à 20 ans il était ouvrier papetier. Il avait été exempté du service militaire en 1902.
La colline à l'est du village des Éparges a fait l'objet d'importantes batailles en 1914 et 1915. Ces faits sont relatés entre autres par Maurice Genevoix dans un de ses livres intitulé Les Éparges. La colline porte encore les traces de ces combats ; on peut y voir les entonnoirs résultant d'explosions de mines pour le contrôle du « point X » qui domine la plaine, stratégique pour le contrôle de l’artillerie. Tous les soldats français qui ont combattu aux Éparges entre septembre 1914 et avril 1915, ont reçu un diplôme de reconnaissance pour leurs combats effectués dans cette région, signé du général Herr, commandant le 6e corps d'armée et du général Roques, commandant la Ire armée. Ce document est nominatif et reprend les citations de la 12e division d'infanterie et du 25e bataillon de chasseurs à pied.

► Kléber Lemaire
Mort pour la France
Kléber Édouard Lemaire est né le 4 septembre 1893 à Villers-Saint-Paul. A 20 ans il était monteur. Il fut tué le 31 mai 1916 avec le grade de caporal dans le 155e Régiment d’Infanterie à Cumières-le-Mort-Homme. C'est l'un des neuf villages français détruits durant la Première Guerre mondiale qui n'a jamais été reconstruit. Déclarée « commune morte pour la France » à la fin des hostilités, il fut décidé de la conserver en mémoire des événements qui s'y déroulèrent.

► Alfred Levasseur
Mort pour la France
Alfred Julien Levasseur é le 15 février 1894 à Gennevilliers 5seine) actuel département des Hauts de Seine. A 20 ans il exerçait le métier de boucher. Il a été enrôlé en tant que soldat dans le 25° Bataillon de Chasseurs. il a été tué le 25 septembre 1916 à Bouchavesnes-Bergen dans la Meuse.
Après la 1ère Guerre mondiale, Haakon Wallem, norvégien et armateur fortuné en visite en France, parcourt les régions situées sur le front et les lieux de combat de la première Guerre mondiale. Particulièrement frappé par l’état de destruction de certains villages, celui-ci rencontre alors le maréchal Foch et lui demande de lui désigner une de ces communes meurtries à adopter. Le généralissime nomme alors le village de Bouchavesnes qui, à ses yeux, est le plus touché. Des donations viennent alors de Norvège afin d’aider les Picards dans leur détresse. Pour remercier le philanthrope et ce pays ami, Bouchavesnes devient Bouchavesnes-Bergen en 1920, du nom de la ville de Bergen d’où est originaire Haakon Wallem. Un médaillon représentant son portrait ainsi qu'un autre représentant la ville de Bergen sont présents sur le fronton de la mairie.

► Mme G. Maréchal
Seule femme dont le nom apparaît sur le monument de la commune Sidonie, Marie, Joséphine Masson épouse Maréchal était née en Belgique à Chatelet en mai 1862. Elle perd la vie à l’hôpital complémentaire 57 situé à Angicourt, le 18 octobre 1918, à l’âge de 56 ans. C’est une victime civile du conflit.

►Albert Michel
Mort pour la France
Albert Auguste Michel né le 22 juillet 1882 à Villers-Saint-Paul. A 20 ans il était garçon nourrisseur au Raincy. Il fût enrôlé dans le 161e Régiment d’Infanterie et décéda à Sainte-Menehould le 23 février 1915 des suites de blessures de guerre. À partir du mois de janvier 1915, Sainte-Menehould est le poste de commandement de la IIIe armée du général Sarrail. La ville subit son premier bombardement au canon le 26 avril 1915. Par la suite, des avions et des zeppelins prennent le relais. En septembre 1915, l'offensive en Champagne éloigne le front.

► Marcel Mordaque
Mort pour la France
Né le 12 octobre 1895. Il vivait 21, rue de Fécamp. Marcel Amédée Mordaque était ouvrier d'usine à Laigneville chez Desnoyer où il était pontonnier.. Il rejoint le 9e régiment du génie en septembre 1914, comme sapeur. Il est blessé au bras droit par un éclat d'obus en 1915 en Champagne près de la butte de Souain. Il meurt près de Douamont le 26 août 1917. Aujourd'hui l'ossuaire de Douaumont est un monument à la mémoire des soldats de la bataille de Verdun. Le fort accueille chaque année plus de 100 000 visiteurs.

► Henri Morel
Mort pour la France
Né le 13 juillet 1885 à Villers-Saint-Paul, Henri, Eugène, Morel était ajusteur dans notre commune. Il mesurait 1m63, était brun, il savait lire et écrire. Soldat du 67e Régiment d’infanterie, il fut porté disparu le 24 avril 1915 dans les combats acharnés de la tranchée de Calonne dans la Meuse. Alain Fournier, auteur du Grand Meaulnes, y trouva la mort le 22 septembre 1914. Maurice Genevoix décrit ces terribles combats dans ses mémoires de guerre Ceux de 14.

►Gaston Quignon
Mort pour la France
Gaston Joseph Félix Quignon né le 16 avril 1894 à Méru. A 20 ans il était ouvrier-verrier ; il était pupille de l’Oise. Il décéda à Vaux dans la Meuse le 14 mars 1916 où se trouvait le 97e Régiment d’Infanterie. Le 6 mars 1916, les Allemands attaquent ; le village tombe le 2 avril mais le fort tient. Du 2 au 7 juin 1916, grâce à l'héroïsme du commandant Raynal et de sa garnison, le fort résiste à la 50e division allemande mais après de très durs combats les défenseurs doivent finalement se rendre. Les Allemands échouent cependant à prendre Verdun et à l'automne ils abandonnent le fort de Vaux qui est réoccupé sans combat par les troupes françaises dans la nuit de 2 au 3 novembre 1916. Le Fort de Vaux devient alors l'un des symboles des combats des Poilus de la Première Guerre mondiale animés par le sens du devoir jusqu'à l'ultime sacrifice.

► Georges Quignon
Mort pour la France
Nicolas Georges Quignon (frère du précédent) né le 6 décembre 1886 à Aumont dans l’Oise. A 20 ans il était manouvrier. Il fit la guerre dans le 54e Régiment d’Infanterie et décéda de maladie à Paris dans le 8e le 3 septembre 1916

► André Ricard
Mort pour la France
Né le 2 avril 1896. C’était le fils du cordonnier. Il meurt à 20 ans sur le champ de bataille de Cumières, le 27 avril 1916. Cette année là, le village fut totalement rasé pendant la bataille de Verdun et ne fut jamais reconstruit. André, Victor, Ricard mesurait 1m63, étaitbrun. Il était comptable. Incorporé en avril 1915 dans le 154e RI. Il reçoit la médaille militaire à titre posthume en 1923. Croix de guerre. C'est l'un des neuf villages français détruits durant la Première Guerre mondiale qui n'a jamais été reconstruit. Déclarée « commune morte pour la France » à la fin des hostilités, il fut décidé de la conserver en mémoire des événements qui s'y déroulèrent.

► Lucien Stievenart
Mort pour la France
Vacher, il habitait rue Fécamp aujourd’hui rue Arthur Dutillieul). Lucien, Louis, Maurice, Stievenart meurt le 26 mars 1915 , à 31 ans, au Bois de la Gruerie dans la forêt d’Argonne. Pendant 7 mois, son régiment, le 150e d’infanterie, va tenir tête à l’ennemi. Attaques, contre-attaques, bombardements, baïonnettes, lanceflammes… l’endroit des combats a été rebaptisé «le Bois de la Tuerie».

► Émile Wattellier
Mort pour la France
Émile Alexandre Wattellier était à 20 ans charretier à Villers-Saint-Paul où il était né le 22 décembre 1894. Il a été tué le 28 mars 1915 à Bouvigny dans le Pas-de-Calais. Il appartenait au 17° Bataillon Chasseurs. Bouvigny-Boyeffles fait partie dans l’arrondissement d’Arras des 150 000 hectares stérilisés par la  1ère guerre mondiale. Sur le bois du Mont où l'on distingue encore les chemins des tranchées, plus aucun arbre ne s'élève dans la « zone rouge ». Il reste des blockhaus au chemin des loups entre Bouvigny et Gouy. Des inscriptions laissées par les soldats sont éparpillées dans le village sur les murs en pierre blanche qui n'ont pas été rénovés, ainsi qu'au presbytère côté jardin.

►Julien Tillet
Mort pour la France
Julien Tillet n’est pas inscrit sur le Monument aux Morts situé devant la mairie mais il est inscrit sur la plaque commémorative qui se trouve dans l’église. Né à Villers-Saint-Paul le 15 novembre 1895, il résidait à Montataire. Il est décédé à l’hôpital auxiliaire 8SP 56 à Nancy des suites de maladie contractée en service (Meurthe et Moselle) le 10 octobre 1918. Il appartenait au 150e Régiment d’Infanterie 9ème compagnie. A 20 ans il était manouvrier.

Avec l’aimable collaboration d’Evelyne Bonnecaze et de Bernard Develter.

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Texte paru dans le Bulletin municipal n° 84 de Janvier 2018.

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