Hommage des Villersois à Samuel Paty

Dans le cadre de l'hommage national rendu mercredi 21 octobre à Samuel Paty, les Villersois et les enseignants de la commune se sont réunis pour se recueillir devant la Mairie.

Près de 200 Villersois ont rendu un hommage vibrant à Samuel Paty sur le parvis de la Mairie. La Marseillaise a retenti avant que Madame Isabelle Rose-Massein, Adjointe au scolaire, ouvre les interventions sur les mots de "Liberté, égalité, fraternité". Elle a ensuite invité Madame Claire Boularès, enseignante en collège, a témoigner. Cette dernière a rendu hommage à son collègue à travers un discours poignant sur la laïcité dans l'enseignement et a rappelé les valeurs de tolérance et de respect que portent l'Éducation nationale. Madame l'Inspectrice de la circonscription, nous ayant fait l'honneur de sa présence est ensuite intervenue avant que Monsieur Smaïn Merrakchi, Président de l'association culturelle et cultuelle de Villers-Saint-Paul, ne prenne la parole pour prôner un message de paix. 

Monsieur le Maire, Gérard Weyn, a conclu les interventions pour laisser place à une minute d'applaudissement en invitant les Villersois à allumer des bougies en souvenir de Samuel Paty. 

 

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Intervention de Monsieur le Maire

"Un professeur a été assassiné parce qu'il enseignait la liberté d'expression à ses élèves. Ce drame n'est pas survenu dans un pays lointain ou à une époque révolue.

Cela s'est passé en France, vendredi dernier, le 16 octobre.

Comment en est-on arrivé là ? La réponse tient sans doute dans une somme de petits renoncements et de regards détournés sur les entorses aux règles qui permettent de vivre ensemble et que, dans ce pays, on nomme laïcité.

Des principes qui, loin d'empêcher la pratique d'une foi quelle qu'elle soit ou de brimer les croyants, ont été façonnés au fil des siècles pour permettre la cohabitation de toutes les religions, de toutes les formes d'athéisme.

On ne peut plus cacher cette réalité. L'école de notre république est devenue la cible de fanatiques qui prétendent imposer une idéologie totalitaire au nom d'une conception dévoyée et d'une pratique sectaire de la religion musulmane. L'école de la république est au coeur du projet méthodique des islamistes précisément parce qu'elle œuvre à la construction de ce qu'ils considèrent comme inacceptable : une société où tous les enfants vivront en bonne intelligence, où l'islam sera respecté à l'instar des autres religions et cohabitera en paix avec la république.

Parce qu'ils ont l'énorme responsabilité de former des citoyens dotés d'un libre arbitre, les enseignants vivent régulièrement des agressions souvent alimentées par une propagande qui cherche à éroder les fondements de la vie collective.

Avant de payer de sa vie son ardeur à transmettre la notion de tolérance, Samuel Paty a enduré un calvaire qui concentre bien des maux de notre époque. Il a fait l'objet d'une chasse à l'homme sur les réseaux sociaux. Il s'est retrouvé harcelé, menacé jusqu'à ce qu'une brute fanatique convertisse cette haine en un assassinat monstrueux. L'éducation nationale doit tirer les conséquences de ces nouvelles réalités et cesser d'envoyer au front des hussards esseulés et démunis.

La nation, et chacun d'entre nous doit de nouveau faire corps avec les profs, les soutenir au lieu de les fragiliser, les défendre au lieu de les critiquer, afin de garantir qu'en France nul ne mourra plus jamais d'enseigner."

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