Simone Veil est une figure emblématique de la politique française et de la lutte pour les droits des femmes. Son parcours, marqué par la résilience, l’engagement et le courage, fait d’elle une femme influente qui a profondément transformé la société française.
Une jeunesse marquée par la déportation
Née en 1927, Simone Veil est arrêtée avec sa famille en 1944 et déportée à Auschwitz à l’âge de 16 ans. Cette expérience traumatisante forge son engagement pour la mémoire de la Shoah et pour les valeurs de justice et d’humanité.
Une carrière juridique et administrative
Après la guerre, elle poursuit des études de droit et de sciences politiques, puis devient magistrate. Elle travaille notamment sur l’amélioration des conditions de détention des prisonniers et sur la réinsertion sociale, démontrant très tôt un engagement pour les droits humains.
La ministre qui légalise l’avortement (1974-1975)
Nommée ministre de la Santé en 1974 sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, elle porte la loi sur la légalisation de l’avortement, un combat majeur pour les droits des femmes. Malgré des attaques virulentes et une opposition forte, elle parvient à faire adopter la loi en 1975, qui porte aujourd’hui son nom : la loi Veil.
Une figure de l’Europe
En 1979, elle devient la première femme présidente du Parlement européen, un symbole fort pour la construction européenne et la reconnaissance des femmes en politique. Son action en faveur d’une Europe unie et démocratique renforce son influence internationale.
Un engagement politique et mémoriel constant
Elle poursuit sa carrière en occupant divers postes politiques, notamment au Conseil constitutionnel, et devient une fervente défenseuse du devoir de mémoire concernant la Shoah. Son entrée à l'Académie française en 2010 témoigne de la reconnaissance de son influence.