Olympe de Gouges

Olympe de Gouges, de son vrai nom Marie Gouze, est une figure incontournable de la lutte pour l’égalité des sexes et l’abolition de l’esclavage. Femme de lettres et militante politique, elle s’est illustrée par son audace et ses idées révolutionnaires, ce qui lui a valu d’être exécutée sous la Terreur.

Olympe de Gouges (1748-1793)

Pionnière du féminisme et des droits humains

Une autodidacte engagée

Née en 1748 dans une famille modeste de Montauban, elle reçoit peu d’éducation formelle mais développe une passion pour la littérature et la philosophie. Veuve à 18 ans, elle refuse de se remarier pour préserver son indépendance, une décision rare pour une femme de son époque.

Elle s’installe à Paris et fréquente les cercles intellectuels, où elle se forge une conscience politique et sociale.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791)

Inspirée par la Révolution française, Olympe de Gouges rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, une réponse à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui excluait les femmes.

Elle y affirme l’égalité entre les sexes en droits et en devoirs, le droit de vote et d’accès aux fonctions publiques pour les femmes, le droit au divorce et la reconnaissance des enfants nés hors mariage.

Cette déclaration est un texte fondateur du féminisme, mais il est ignoré par l’Assemblée révolutionnaire.

Une abolitionniste convaincue

Olympe de Gouges milite également contre l’esclavage et publie en 1788 Réflexions sur les hommes nègres, où elle dénonce la traite et réclame l’égalité pour tous.

Elle écrit également la pièce L'Esclavage des Noirs, qui provoque une forte controverse et lui attire des ennemis.

Une femme politique en danger

Elle s’implique activement dans la Révolution, mais critique violemment la Terreur et la dictature de Robespierre. Elle défend la démocratie, s’oppose à la peine de mort et plaide pour un régime plus égalitaire.

Son engagement la conduit à être arrêtée en 1793 sous prétexte d’avoir publié des écrits contre le gouvernement. Jugée et condamnée, elle est guillotinée le 3 novembre 1793.

Visionnaire avant son temps, Olympe de Gouges s’est imposée comme une précurseure du féminisme, osant revendiquer l’égalité entre les hommes et les femmes dans une société qui refusait encore d’en entendre parler.

Ardente défenseuse des droits humains, elle s’est battue contre l’esclavage et pour la justice sociale, portant sa plume comme une arme au service des opprimés.

Femme de courage, elle n’a jamais fléchi devant les menaces ni renoncé à ses idéaux, affrontant l’adversité avec une détermination inébranlable.

Aujourd’hui encore, son héritage demeure vivant, et son nom brille parmi les grandes figures pionnières du combat pour l’égalité et la liberté.

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