Gisèle Halimi, avocate et militante féministe, a consacré sa vie à la défense des droits humains, notamment en luttant pour l’égalité des sexes et contre le colonialisme. Elle s’illustre lors du procès de Bobigny en 1972, où elle plaide en faveur de la dépénalisation de l’avortement, contribuant ainsi à l’évolution des lois françaises. Fondatrice de l’association Choisir la cause des femmes, elle laisse un héritage juridique et militant qui continue d’inspirer les générations actuelles.
Gisèle Halimi est une figure majeure du féminisme et de la défense des droits humains en France. Avocate engagée, elle a consacré sa vie à la lutte pour la justice, notamment en faveur des droits des femmes et contre le colonialisme. Son courage et ses combats ont profondément marqué l’histoire juridique et sociale du XXᵉ siècle.
Une jeunesse marquée par l’injustice
Née en 1927 à Tunis dans une famille juive modeste, Gisèle Halimi grandit dans une société patriarcale où les femmes sont reléguées à un rôle secondaire. Très tôt, elle se révolte contre les discriminations et refuse les injonctions familiales.
Son intelligence et sa détermination lui permettent de poursuivre des études de droit et de philosophie à Paris, malgré les réticences de son entourage.
Une avocate engagée contre l’injustice
Devenue avocate en 1949, Gisèle Halimi prend rapidement la défense des plus opprimés :
Lutte contre le colonialisme : elle défend les militants indépendantistes algériens pendant la guerre d’Algérie, dénonçant la torture et les procès inéquitables. Elle plaide notamment pour Djamila Boupacha, une militante du FLN violée et torturée par l'armée française.
Combat pour les droits des femmes : elle s’engage pour la dépénalisation de l’avortement et la criminalisation du viol.
Le procès de Bobigny (1972) : un tournant historique
L’une de ses affaires les plus emblématiques est le procès de Bobigny en 1972. Elle défend une jeune fille de 16 ans poursuivie pour avoir avorté après un viol. Grâce à sa plaidoirie percutante, elle transforme ce procès en tribune politique contre la loi répressive sur l’avortement.
Ce procès contribue directement à la légalisation de l’avortement en 1975 avec la loi Veil.
Fondation de Choisir la cause des femmes
En 1971, Gisèle Halimi cofonde avec Simone de Beauvoir l’association Choisir la cause des femmes, qui milite pour les droits des femmes et l’égalité des sexes. Elle signe aussi le Manifeste des 343, dans lequel des femmes (dont des personnalités célèbres) déclarent publiquement avoir avorté, bravant ainsi la loi.
Une carrière politique et littéraire
Dans les années 1980, elle entre en politique et devient députée, poursuivant son combat pour les droits des femmes et la justice sociale. Elle écrit plusieurs livres pour témoigner de ses luttes, dont La cause des femmeset Ne vous résignez jamais.
Pionnière du féminisme, elle a œuvré pour la reconnaissance des droits des femmes, notamment en matière d’avortement et de lutte contre le viol. Avocate de la justice : elle a défendu les opprimés, que ce soit pendant la guerre d’Algérie ou dans les tribunaux français. Figure de la liberté : elle n’a jamais cessé de combattre les injustices, laissant un héritage juridique et militant majeur.
Son engagement a contribué à changer la société française, et son héritage continue d’inspirer les générations actuelles.